jeudi 24 avril 2014

16 mai : manif des parents d'élèves du Pays de Tarare

L’éducation nationale nous oblige à mettre en place des usines à gaz


Après l'école, les élèves peuvent bénéficier d'une heure d'accompagnement scolaire

RYTHMES SCOLAIRES - Dans le Rhône, les maires de droite lance une fronde nationale contre la réforme...

Une «boule puante». Le mot est lâché concernant la réforme des rythmes scolaires. Les maires UMP du Rhône viennent de partir en cavale contre le décret Peillon, imposant à toutes les écoles de passer à quatre jours et demi dès la rentrée prochaine.
En un week-end, la pétition qu’ils ont lancé, aurait récolté plus de 300 signatures d’élus dont une soixantaine de maires droite et divers-droite. Le mot d’ordre: mettre la pression sur le gouvernement pour qu’il retire la réforme ou qu’il leur laisse la liberté de l’appliquer.

Une réforme «trop coûteuse»

«Aujourd’hui, l’Education nationale nous pousse à mettre en place des usines à gaz », s’emporte Renaud Pfeffer, maire de Mornant. «La plupart d’entre nous sont dans l’incapacité financière d’appliquer une telle réforme», poursuit Patrice Verchère, député-maire de Cours-la-Ville. Un argument étayé par Alexandre Vincendet, nouveau maire de Rillieux-la-Pape qui estime à 450 000 euros le coût que devrait débourser sa commune, notamment pour la rémunération des intervenants lors des temps périscolaires.
«Rillieux est l’une des villes les plus défavorisées de France avec 37% de logements sociaux et 17% de chômeurs. Aujourd’hui, je préfère mettre cet argent dans l’emploi et la réinsertion des jeunes que dans cette réforme idéologique.» «Aujourd’hui, nous sommes pris en otage et sous pression, enchaîne Daniel Valéro, maire de Genas. Tous les jours, on a des parents qui viennent frapper à la porte de la mairie pour savoir comment on fera l’année prochaine, afin qu’ils puissent réadapter leurs horaires de travail.»
Pour Élisabeth Lamure, maire de Gleizé et présidente de l’association des maires du Rhône, «les familles en premier lieu, doivent désormais prendre position contre la réforme.» «Car si on devait nous imposer des horaires, nous n’appliquerions rien sur le temps périscolaire», prévient Damien Combet, maire de Chaponost.

Vers un recours en justice?

Les maires entendent désormais remettre leur pétition au ministre de l’Education nationale le 6 mai. Et «s’il n’y a pas d’écoute du gouvernement», les élus ont annoncé qu’ils engageraient dès la semaine prochaine «des démarches contentieuses». Autrement dit, ils entendent déposer un recours demandant «l’abrogation de la réforme» auprès du ministère de l’Education nationale, voire du Conseil d’Etat si ce dernier ne répond pas.
A Lyon, Caroline Girardon