lundi 5 mai 2014

Rythmes scolaires : le nouveau décret rejeté par la communauté éducative


Le projet de décret complémentaire sur les rythmes scolaires a recueilli 31 voix contre, 27 abstentions, 3 voix pour. Un vote qui n'est que consultatif. LP / Fred Marvaux
Le Conseil supérieur de l' (CSE, consultatif), a rejeté ce lundi le projet de décret complémentaire sur les rythmes scolaires, qui introduit des assouplissements pour les communes qui peinent à mettre en place la semaine de 4,5 jours en septembre 2014. Le projet de décret a recueilli 31 voix contre, 27 abstentions, 3 voix pour et aucun refus de vote, selon le ministère.                                  
 
Dans le détail, la FCPE, la FSU, FO, , SUD, le Snalc et la Fage ont voté contre, selon une source syndicale. L'Unsa, le Sgen, l'UNL et l'Unef se sont abstenus et la Peep, la Ligue de l'enseignement et Jeunesse au plein air (JPA) ont voté pour.

Le n'est pas tenu par l'avis de cette instance, qui réunit notamment syndicats d'enseignants, fédérations de parents d'élèves et collectivités locales. Le décret entrera en vigueur lorsqu'il sera publié au Journal officiel, probablement en fin de semaine.

Ceux qui ont voté contre ont pu le faire pour des raisons opposées, avec chacun sa vision idéale de la réforme, a souligné le ministère, pour qui le texte, fruit de trois semaines et demie de consultations, permettra d'appliquer la réforme partout en septembre.

Maintien des cinq matinées de classe hebdomadaires

Seules 17% des communes ont appliqué la réforme à la rentrée 2013 et les communes restantes doivent embrayer en septembre 2014. Parmi elles, 94% ont remis leur copie, les autres ayant des difficultés de mise en œuvre ou faisant de la résistance.

Tout en maintenant cinq matinées de classe hebdomadaires, le nouveau texte autorise par dérogation des semaines de huit demi-journées au lieu de neuf, pour regrouper les trois heures d'activités périscolaires en un après-midi, ce qui supposerait que trois journées de classe restent à 6 heures.

Le CSE devait initialement être présidé par Jean-Paul Delahaye, qui a démissionné mercredi du poste clé de directeur général de l'enseignement scolaire. Le départ de ce proche de Vincent Peillon a été interprété comme un refus de cautionner un texte détricotant 18 mois de travail.

Le projet de décret doit être soumis lundi après-midi, également pour vote consultatif, au Comité technique ministériel (CTM), où siègent les organisations syndicales et les représentants du ministère.

Le premier décret sur les rythmes avait été rejeté au CSE, avec 5 voix pour, 30 abstentions, 23 votes contre et 14 refus de votes, sans recueillir aucune voix de syndicats d'enseignants, ni de fédérations de parents. Le premier décret avait également été rejeté par le CTM.
 
Source : Le Parisien, le 5 mai 2014, 15h33 | MAJ : 16h15