samedi 1 février 2014

Réforme: Une priorité peut en cacher une autre….





Le SNE-FGAF s’étonne de constater que Vincent Peillon, arcbouté sur la semaine de 4,5 jours malgré les mécontentements émanant du terrain (enseignants-parents-mairies), opère néanmoins une remarquable reculade concernant son projet de modification des dates de vacances scolaires. Et s’il y avait de l’intérêt cupide dans ce qui devrait être de l’attention bienveillante portée aux élèves français ? Non, pas vous Monsieur Peillon….

Vincent Peillon  annonçait  il y a peu de temps à la députée de Haute-Savoie Sophie Dion : "Je modifierai les deux semaines de Noël, en particulier du calendrier 2016-2017, et aussi ce calendrier qui prévoyait d'aller jusqu'à la mi-mai pour les vacances de printemps" avant d’ajouter "Je reste disponible, je le renouvelle, pour envisager une réforme plus profonde du temps scolaire à partir de 2015 sur l'année". Le SNE-FGAF s’étonne qu’encore une fois les professionnels de l’éducation que sont les professeurs des écoles ne fassent pas partie de l’équation de ceux qui peuvent donner leur avis sur le sujet. S’il n’y avait que ça ! 

Il s’avère que ce calendrier des vacances scolaires 2016-2017 n’était pas sans susciter le courroux des professionnels du tourisme. Ces derniers avaient en effet demandé en novembre au gouvernement de modifier ses propositions pour la période 2014-2017. Selon eux, les propositions du gouvernement (à savoir le début des vacances de Noël en milieu de semaine et les vacances de printemps plus tardives) diminuent la fréquentation touristique (sports d’hiver).

Conséquence pas si extraordinaire que cela, ce calendrier prévisionnel sera finalement modifié, a annoncé le ministre de l'Education Nationale, à l'Assemblée. De fait, les vacances de Noël commenceront un samedi au lieu d'un mercredi comme prévu par le gouvernement dans son projet, et les vacances de printemps démarreront une semaine plus tôt. L’honneur est sauf : les professionnels du tourisme ont eu le dernier mot. Le SNE-FGAF a pris, non sans étonnement, note de la réaction quasi immédiate du gouvernement à l’égard de leurs revendications.

Le SNE-FGAF s’insurge en constatant que les seuls écoutés dans le débat sur les rythmes scolaires sont les représentants du secteur touristique. Après cela, qu’on ne nous fasse plus croire que c’est uniquement l’enfant qui est au centre des considérations ministérielles lorsque les enseignants s’érigent contre le mercredi travaillé. Nous serions loin du compte.



        Rythmes scolaires
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Le ministre de l'Education reste sourd aux demandes récurrentes des élus au sujet de la réforme des rythmes scolaires.

Il ne répond même pas aux courriers des parlementaires.
Face à une telle désinvolture et incurie, Patrick Hetzel a décidé d'écrire directement au Premier ministre. Il lui a demandé un moratoire au sujet de cette réforme qui n'est pas dans l'intérêt des enfants et inapplicable en l'état par les communes notamment rurales qui manquent de moyens, de locaux et de personnes pour développer des activités périscolaires.
Il suffit de constater le degré de fatigue des enfants qui sont scolarisés cinq jours d'affilée pour comprendre que nous sommes très loin du bien-être de l'enfant.
Au lieu de laisser de la souplesse et de permettre le développement d'expérimentations, le ministre s'acharne à vouloir imposer cette mesure par le haut. C'est une énorme erreur d'appréciation.
Aujourd'hui, les enfants, les parents, les enseignants et les élus de tous bords politiques veulent que l'on laisse du temps au temps, que la question des rythmes scolaires se règle localement par des expérimentations.

Maubeuge: à 6 ans, elle erre seule dans la rue pendant presque une heure!!!!

    
Publié le
Par N.W
    

Hier, Dorine, 6 ans, a erré 43 minutes toute seule, dans la rue, avant de rejoindre à pied le domicile de ses parents Catherine et David Sottiau qui la croyaient, en sécurité à l’école Lamartine de Maubeuge, à suivre des activités menées dans le cadre du temps périscolaires (TAP), dont l’encadrement est assuré par la municipalité de Maubeuge.


Les parents de Dorine (ici dans les bras de son papa) ont été reçus par la conseillère sur les rythmes scolaires de la ville de Maubeuge.
Les parents de Dorine (ici dans les bras de son papa) ont été reçus par la conseillère sur les rythmes scolaires de la ville de Maubeuge.


« C’est simple quand j’ai entendu sonner, et que j’ai vu Dorine sur le pas de la porte, j’ai été si stupéfaite et affolée qu’elle s’est tout de suite mise à pleurer ». Catherine et son époux sont encore sous le choc. Comment leur fille a-t-elle pu se soustraire à la vigilance des responsables et animateurs TAP dépêchés par la ville, pour se retrouver dehors, seule dans le quartier de l’Épinette ? « Il s’agit d’une erreur de transmission de la fiche d’enregistrement de l’enfant », reconnaît la mairie de Maubeuge, via son service communication.
Cette même fiche d’enregistrement dont Catherine la maman a conservé le double, et qui mentionne effectivement que la fillette devait être prise en charge le vendredi 31 janvier, de 15 heures à 16 h 30. « On nous a demandé de la remplir début janvier, j’avais bien indiqué que Dorine irait au TAP. À quoi ça sert de faire un planning s’il ne sert à rien ? », lâche catastrophée la maman. Et surtout comment faire pour que cela ne se reproduise plus ? Les parents de Dorine n’attendront pas que de nouvelles mesures soient prises pour se rendre au commissariat de police de Maubeuge et signaler les faits. Ils l’ont fait dès hier, et cela après avoir rencontré, en mairie, la conseillère sur les rythmes scolaires de la ville de Maubeuge qui « a reconnu l’erreur », explique David. « Vous vous imaginez, il aurait pu arriver n’importe quoi à Dorine. Croiser des personnes malintentionnées, être renversée par une voiture… »
Heureusement, la fillette a fait preuve de sang-froid. « J’ai joué à l’aire de jeux devant l’école avec des amis, et je suis repartie à la maison », explique Dorine avec l’insouciance de son âge. Une maison située rue de la Croix-de-Lorraine, à plus d’un kilomètre de l’école. Un parcours qu’elle effectue une fois par jour à pied, avec sa maman, pour se rendre à l’école. Ce qui a dû l’aider pour se repérer.