lundi 12 mai 2014

Rythmes scolaires : les questions qui fâchent.

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  À une poignée de semaines de la fin de l’année, la réforme a du mal à se concrétiser. Parents, communes et clubs sportifs ont encore du pain sur la planche pour organiser l’emploi du temps de septembre La semaine à 4,5 jours a du mal à se concrétiser. À un mois et demi des vacances scolaires, un certain nombre de parents se disent encore dans le flou le plus total, ne sachant pas quels vont être l'an prochain les horaires de l'école de leur enfant. Ni quels types d'activités périscolaires leur seront proposées, gratuites ou payantes, en quels lieux etc. « Les informations n'arrivent pas »,s'alarment les familles. Mêmes incertitudes concernant les clubs de sports ou les rendez-vous culturels du mercredi matin, qui devront être déplacés à un autre moment. « On y travaille »,lâche-t-on, laconiquement, du côté des responsables sportifs.
 
Panique
 
Des difficultés d'organisation que ne nie pas la principale fédération de parents d'élèves (la FCPE), laquelle défend mordicus la réforme Peillon-Hamon. Explications de la présidente varoise Patricia Bouglet : « Les parents comme les élus ont attendu les élections municipales. La plupart des maires (pas tous), se sont dits : si je repasse, je verrai bien. Si je suis battu, je refile le bébé au suivant ».Pour le coup, une majorité de communes n'ont pas lancé de concertation avec les familles et les associations. Et, conséquence, les parents, ne voyant rien arriver, en ont conclu que peut-être, la réforme ne passerait pas. « Et tout le monde a perdu beaucoup de temps. Maintenant que chacun s'aperçoit que les nouveaux rythmes vont être appliqués, c'est un peu la panique »,poursuit Patricia Bouglet. Car elle en est convaincue, en dehors de quelques aménagements, le ministre de l'Éducation nationale Benoît Hamon ne reviendra pas en arrière. Même en criant haut et fort leur mécontentement, les élus seront donc obligés d'ouvrir leurs écoles cinq jours par semaine, dont le mercredi matin, rappelle-t-elle. Libre à eux, ensuite, de ne pas organiser d'activités périscolaires après les cours, à 15 h 45. Ou de proposer simplement de la garderie. Malgré les hésitations et les incertitudes dans la mise en route de cette réforme, Patricia Bouglet demeure optimiste : « Il reste encore le temps de s'y atteler. Avec de la bonne volonté de part et d'autre, on peut y arriver », assure-t-elle. Sa fédération est prête à donner un coup de main pour plancher sur des organisations, trouver les bonnes adresses…
 
Abrogation
 
Quant au bilan des treize communes déjà passées à la semaine de 4,5 jours, la responsable associative s'agace des critiques : «il y a des endroits où ça marche, d'autres moins. Il faut arrêter avec cette histoire de gosses crevés. Tous les témoignages ne vont pas dans ce sens. Si on veut que les enfants acceptent un nouveau rythme, il faut que les parents y adhérent aussi. » Un raisonnement exactement inverse de ceux des « gilets jaunes » (1), ces gens opposés à la réforme regroupés dans un collectif. Maintenant qu'on est presque entré dans le vif du sujet, plus que jamais, « on voit que ça ne marche pas. C'est donc l'abrogation, point barre. Et on est sur la bonne route »,martèle Céline Fabre, porte-parole du mouvement. Alors, pas question pour les « gilets jaunes » de mettre en place les cours de danse ou de peinture du soir. Ils campent sur leur position. C'est dit, la réforme se fera sans eux.
 
1. Les « gilets jaunes » du Var et des Bouches-du-Rhône manifestent samedi 17 mai, à 14 heures, sur le Vieux-port de Marseille.
Catherine Aubry (caubry@varmatin.com)

Source : VarMatin, publié le lundi 12 mai 2014 à 07h10

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