mercredi 11 juin 2014

Encore une démission chez Benoît Hamon




Alain Boissinot a quitté sa fonction de président du Conseil supérieur des programmes (CSP), fragilisant encore un peu plus le ministre de l'Éducation.

Le président du Conseil supérieur des programmes (CSP) Alain Boissinot a démissionné mardi, jugeant que cette instance n'était "pas adaptée".Le président du Conseil supérieur des programmes (CSP) Alain Boissinot a démissionné mardi, jugeant que cette instance n'était "pas adaptée".© JOEL SAGET / AFP

Le président du Conseil supérieur des programmes (CSP)Alain Boissinot a démissionné mardi, jugeant que cette instance n'était "pas adaptée" pour remplir la lourde mission d'élaborer les nouveaux programmes scolaires, et déplorant les "polémiques" nourries par les syndicats, a-t-il dit à l'AFP. Alain Boissinot a remis mardi sa lettre de démission au ministre de l'Éducation nationale Benoît Hamon, avec qui il a eu "un échange" la veille. Interrogé, l'entourage du ministre indique "regretter" la décision d'Alain Boissinot, notant que "c'est un choix personnel du fait d'une diversité des positions".Le CSP a été installé en octobre sous l'ancien ministre Vincent Peillon et "au bout d'un certain nombre de mois de fonctionnement, j'ai été amené à faire des constats qui me conduisent à considérer que je ne peux pas raisonnablement continuer à assumer cette charge", a ajouté Alain Boissinot. Les "problèmes de fond" sont de deux ordres, a-t-il poursuivi. "Une structure comme celle du CSP, c'est-à-dire une simple commission administrative, qui n'a qu'une organisation très légère, n'est pas adaptée pour conduire des chantiers aussi lourds que ceux qui nous sont confiés", c'est-à-dire de "fabriquer les programmes, très concrètement, à tous les niveaux du système éducatif", a-t-il dit.

"La recherche de consensus devient plus en plus difficile"

"La deuxième raison peut être liée davantage au contexte actuel, aux débats de ces dernières semaines" et à des "surenchères", a ajouté Alain Boissinot, citant le "socle commun de compétences, de connaissances et de culture" que les élèves doivent avoir acquis à la fin de la scolarité obligatoire, et l'évaluation des élèves. "J'ai accepté cette mission avec l'idée qu'il s'agissait de dépasser un certain nombre de polémiques, de tenter de trouver des points de consensus et je constate que cette recherche de consensus devient de plus en plus difficile", a-t-il poursuivi. Il a souligné qu'il n'y avait eu "aucun problème avec les personnalités politiques et les élus" qui composent le CSP, ni avec les ministres Vincent Peillon et Benoît Hamon qui "ont été parfaitement respectueux du rôle du Conseil". En revanche, les difficultés étaient "plutôt dans le champ syndical" : les syndicats sont "en train de vivre une espèce de retour de flamme sur des débats un peu polémiques (...) cela rend les choses difficiles".Le CSP a publié mardi son projet de socle rénové. "Ce travail a été réalisé dans un consensus large", permettant "le vote du projet de socle à l'unanimité de ses membres", souligne un communiqué du ministère.

Source : lepoint.fr

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