Rythmes scolaires: une maire va ôter les poignées de porte d'une école
La contestation contre les rythmes scolaires s'organise, parfois de façon ubuesque. Zoom sur un village de la Loire qui veut retirer les poignées de porte de l'école chaque mercredi pour la laisser fermée.
"J'irai au bout contre cette réforme insensée". Evelyne Flacher, maire sans étiquette du petit village de Saint-Médard-en-Forez, dans la Loire, sait de quoi elle parle: en juillet dernier, elle est allée jusqu'à faire six jours de grève de la faim pour contester les nouveaux rythmes scolaires.
Poignées de porte retirées
Cette fois, pour contourner la mesure à la rentrée, la délibération votée par le conseil municipal concerne directement l'établissement: "chaque mardi soir, nous retirerons toutes les poignées des portes de l'école primaire, et nous ne les remettrons que le jeudi matin. Le mercredi, ce sera fermé", lance avec aplomb l'édile, jointe par BFMTV.com
Si les enseignants et les parents d'élèves de la commune sont d'accord avec cette initiative selon la maire, la directrice de l'école s'insurge contre ce choix. "Mais c'est son problème", tranche Evelyne Flacher. Hors de question pour elle d'appliquer "cette réformequi pose deux problèmes": "le financement des activités, et le non-respect du rythme des enfants."
Prête à assigner l'Etat en justice
"Pour les activités, nous n'avons pas les moyens de faire venir des intervenants dans notre zone rurale, et je refuse d'employer des bénévoles, pour des questions d'assurance. Quant au rythme, le temps du week-end est trop long sans école, et les familles ont besoin de la coupure du mercredi", affirme-t-elle, balayant les avis des pédopsychiatres favorables aux cours étalés entre le lundi et le vendredi.
Evelyne Flacher réclame qu'il y ait cours le samedi matin. Une dérogation accordée à 2% des écoles publiques, mais refusée dans la Loire. "Injuste", regrette la maire. Sa décision de ne pas faire cours le mercredi s'appuie sur un article de loi qui autorise les édiles à modifier les horaires scolaires selon certaines circonstances locales. "Si mercredi prochain, les institutrices se présentent tout de même à l'école, j'en conclurai qu'elles ne respectent pas ma décision, et j'assignerai l'Etat devant le tribunal administratif. A la justice de trancher."
Sa plus grande crainte? Que l'école reste fermée tous les mercredis de l'année, ne suscitant que de l'indifférence de la part de l'Education nationale. "Ce serait terrible. Nous resterions sur une semaine de quatre jours au lieu de cinq. J'espère ne pas avoir à en arriver là."
Alex
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