vendredi 31 janvier 2014

Communiqué du groupe libre penseur de Roanne et ses environs





Le groupe de la Libre Pensée de Roanne et ses environs proteste avec force contre la situation scolaire de Saint-Just en Chevalet, commune qui a signé une convention avec l’école privée confessionnelle  du Sacré Cœur pour accueillir le mercredi les enfants de l’école… publique.

La libre Pensée voit dans cette gravissime atteinte à la laïcité  une conséquence de la mise en place des rythmes scolaires du ministre Peillon.

Avec la réforme des rythmes scolaires, le ministre a fourni  le terrain pour que l’école confessionnelle - dont le caractère chrétien, donc évangélisateur, a été tout naturellement rappelé récemment avec force par la conférence des évêques de France – ramasse la mise de cette réforme des rythmes dont on peut se demander si elle n’a pas été conçue d’abord et avant tout pour promouvoir, encore davantage qu’elle ne l’est,  l’école privée.

La Libre Pensée rappelle qu’elle combat pour l’abrogation de la loi Debré, matrice de toutes les dispositions anti-laïques qui n’ont cessé de s’attaquer à l’école publique depuis son adoption, en 1959.

Aujourd’hui, la boucle est bouclée : l’école privée, concurrente de fait de l’école publique, aux dépens de laquelle elle est subventionnée par l’argent public, devient un véritable « partenaire » de l’enseignement de la République comme en atteste la situation de Saint-Just en Chevalet.

Une telle situation prépare un avenir où les écoles publiques et les écoles privées sous contrat fusionneraient dans une sorte de mission unique de service public. Sont éclairants à cet égard les propos de Michel Savatier rapportés dans la presse (Le Progrès du 23 janvier 2014) où il déclare  à propos de l’école du sacré Cœur : « Ces locaux privés accueillent aussi l’école de la République puisque c’est une école sous contrat avec l’éducation nationale ».

Ainsi se prépare-t-il une situation où il en serait fini de la laïcité de l’école, composante incontournable du socle républicain de l’Etat. Passerait en effet désormais à la trappe la séparation entre l’école républicaine et les religions (dont la religion catholique qui contrôle l’enseignement privé sous contrat  à 95%).

La Libre Pensée salue la décision du président de la Communauté de Communes du Pays d’Urfé de démissionner de son poste de président en signe de protestation contre l’association Accueil de loisirs du Pays d’Urfé qui programme ses animations indifféremment dans l’école publique et l’école confessionnelle.

En tant qu’association intimement liée à la loi de Séparation de 1905 entre les Eglises et l’Etat, la Libre Pensée exige le respect de cette dernière en même temps qu’elle se bat pour sa complète restauration. Dans cette logique de laïcité, la Libre Pensée demande au ministre de l’Education nationale  le retrait de sa réforme des rythmes scolaires.

La Libre Pensée encourage en conséquence les municipalités à ne pas assurer la mise en place des nouveaux rythmes scolaires qui, non contents de désorganiser la scolarité des enfants de l’école publique, favorisent, sous couvert d’animation, l’intervention des associations diverses et variées, notamment religieuses, auprès des enfants scolarisés dans le public.

Roanne le 28 janvier 2014.

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